la prostituée
la vieille fatiguait
ses états d’âme
sur le bitume craquelé
le long des murs fissurés
comme les rides
de son visage décrépit
faire l’amour
ça retape
quand on baise
on se dépasse
sifflotait-elle
en remontant ses bas
la vieille pute
collait sur son visage
des couleurs
pour adoucir les gris
de la rue
l’aigri aussi
qui prenait l’envol
sur son ventre
boursouflé et muet
l’amour est aveugle
dans les hôtels borgnes
le temps d’une passe
y a comme du soleil
un bruit de billets froissés
des soupirs hélas frustrés
un sommier en creux
de l’eau qui coule
vingt minutes d’ailleurs
-tu reviens demain, chéri ?
-non, j’suis convoqué
chez l’assistante sociale
enfin chez l’autre, quoi….
Pascal Reverchon
A découvrir aussi
- promo chez rock éclair (je voudrais mourir en toi)
- le p'tit diconneur de Pascal ( extrait )
- extrait du p'tit diconneur de Pascal ( 2 )
Retour aux articles de la catégorie Textes de Pascal Reverchon (© tous droits réservés) -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 44 autres membres