De l'encre et du papier

C'est un grand désert d'inexpressions 
Qui a englouti l'idée que j'avais d'écrire
Rien ne me pousse plus vers ce don
De savoir aligner des vers sans souffrir

Je vais m'assoir près de ton âme 
Je vais la regarder pleurer 
Attendre qu'elle se calme 
Sans toutefois la consoler

Je vais rester près d'elle
Dans le petit coin de silence 
Protégé à l'abris de son aile

Attendre, le souffle resté bloqué

Depuis l'année marque d'un treize 
Et porte à cinq tout compté 
Le nombre du poids qui me pèse

Sagement, dans la patience 

Je vais t'observer sans agir 
Regarder battre ta souffrance 
Au coeur de tout ton toi pire

Celui qui n'a jamais pardonné 

Ni a son père ni à sa mère 

L'enfance dans les bas quartiers

La douleur creusée aux profondeurs 
Ne ressort que sous forme avortée 
Il n'est point de vengeance sans peur 
Qu'elle nous retombe sur les pieds

Marie Buisson

Le choix de l'apparence

Tu m'as infligé un chagrin perpetuel
Je porte ma croix de larmes éternelles
La vie te sourit alors que moi je me noie
J'ai cru que l'amour contre tout ferait loi

Il est évident que tes yeux sont ailleurs
Sur une beauté visible de l'extérieur
Pour toi il te suffit de l'apparence
Pour faire naître quelques attirances

Il faut raison pour voir l'évidence
Que le coeur de l'homme pense
Que seul le bel attrait physique a les atouts
C'est la principal qualité pour vous

Je ris de ces phrases édulcorées
Qui disent qu'il n'y pas que l'apparence qui doit compter
C'est bien là qu'est le mensonge

L'aspect physique devra être de perfection
Pour vous donner l'envie de creuser
Ce n'est pas une affabulation
Le paraitre est toujours la priorité

Tu as fait ce choix ....

Marie Buisson

Et puis un jour le désir s' éteint
Une petite mort avant l'éternelle
Plus aucune pulsion qui survient
Et qui te donne l'envie d'être belle

Le corps ne veut plus
L'esprit s'en prend aux souvenirs
Il te torture de ces nus
Qui s'entrelaçaient de désirs

Fallait-il se rendre à l'évidence
Que l'amour était mort
Ou bien qu'un jour la providence
Te donnerait à vibrer encore

L'éruption sur le mont des plaisirs
C'était un passé bien lointain
Qui avait-il de pire
Qu'un volcan qui s'éteint ?

Ce volcan intérieur
Qui maintenait la vie
En donnant au coeur
Les battements de survit

L'essence de l'esprit
C'est l'amour
Qui donne au corps l'envie
De vibrer à milles tours

Quand survient cette mort
Elle ne te prend pas par surprise
Il y a des signes qu'à tort
Tu laisses prendre l'emprise

On espère toujours
Que la passion revient
Celle des premiers jours
Mais nos vingt ans sont bien loin

Marie Buisson

Je voudrais être l'écharpe qui s'enroule autour de ton cou, le tee shirt sur ta peau . Le parfum sur tes fringues et les lèvres sur tes baisers. Je voudrais être le vin que tu bois et le pain que tu mords . Je voudrais me glisser dans tes poches comme les pièces de monnaies que tes mains saisiront, être le ticket gagnant que tu achèteras. Être le hasard de ton destin sur le sentier que nous emprunterions sous la lune pleine un soir de printemps .Je voudrais être le mot que tu ne dis pas, la seconde où tu me regarderas.Je voudrais être le train qui te mène à moi et le matin qui se lèverait près de toi. J'aimerais être la fleur que tu m'offrirais et les "je t'aime " sur le papier. Un coup de fil, un SMS, un email et que sais-je encore...je voudrais juste être la réalité de ton rêve, la femme de tes poèmes. je voudrais être l'amour dans la flèche de Cupidon et faire qu'elle t'atteigne. Mais ce que je voudrais n'est pas ce que tu veux toi et avec mes " je voudrais " j'écris des " n'importe quoi "

Marie Buisson