De l'encre et du papier

De l'encre et du papier

Textes de Pascal Reverchon (© tous droits réservés)


la prostituée

 

la vieille fatiguait
ses états d’âme
sur le bitume craquelé
le long des murs fissurés
comme les rides
de son visage décrépit

faire l’amour
ça retape
quand on baise
on se dépasse
sifflotait-elle
en remontant ses bas

la vieille pute
collait sur son visage
des couleurs
pour adoucir les gris
de la rue
l’aigri aussi
qui prenait l’envol
sur son ventre
boursouflé et muet

l’amour est aveugle
dans les hôtels borgnes
le temps d’une passe
y a comme du soleil
un bruit de billets froissés
des soupirs hélas frustrés
un sommier en creux
de l’eau qui coule
vingt minutes d’ailleurs

-tu reviens demain, chéri ?
-non, j’suis convoqué
chez l’assistante sociale
enfin chez l’autre, quoi….

 

Pascal Reverchon 


22/04/2016
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extrait du p'tit diconneur de Pascal ( 2 )

-altofeu : voix pompier 


-bon appart : trois pièces cuisine à ste hélène


-cliptoris : vidéo porno


-déjàculation : précoce précoce !!


-expeau : tatouage


-femme de chanvre : marie jeanne


-groupustule : verrue d'extrême droite


-hase been : vieille lapine


-insignifiente : petite merde 


-james bond 00sexe : sean connery


-khôl girl : shéhérazade


-lardéco :choucroute garnie


-madame oiselle : mère de nid c'est ben vrai ça


-napalme : les oscars au viet nam


-ovaire bookée : enceinte


-panneaux rama : code de la route


-QI racé : futur amiral


-radard : détecteur de pistils


-sireine : miss onde


-trafrique : caisse noire


-ustencil : pinceau pour les yeux


-ventripotant : gynéco


-watt spirit : trait d'esprit lumineux


-XXelle : star du porno


-youyouille : cri de douleur des femmes arabes


-zippomatiques : muscles du pouce chez le fumeur

 

Pascal Reverchon 


06/04/2016
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le p'tit diconneur de Pascal ( extrait )

. un p'tit tour dans le p'tit diconneur :

-abrupti : il est raide ce mec
absanté : en arrêt de travail
apparté : garçonnière

-balbuciment : apprenti maçon
bêle mère : chèvre

-cabriolé : coupé espagnol
cène de ménage : treize à table

-dense du ventre :enceinte
décente de lit : rosière

-épousetoufflante : ma femme est formidable

-fard d'alexandrie : khôl, henné
filet doux : bas résille

-glandiloquent : st louis sous son chêne

-houle là là : mal de mer

-intérimère : mère porteuse 
ice crime : meurtre au groenland

-jardin de la lambda : potager de ma voisine

-kantdidat : bachelier en philo

-lady commandement : maîtresse femme
licoeur : philtre d'amour

à suivre .........

 

Pascal Reverchon ( tous droits réservés )


06/04/2016
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Refugiés

après avoir saigné la grèce à grands coups de restrictions menaces et autres diktats l'europe aujourd'hui dans une certaine indifférence puisqu'elle clame que c'est la faute aux turcs laisse ce pays se démerder avec des milliers de migrants qui affluent chaque jour alors que les frontières alentour se ferment comme du temps d'avant l'europe chéribéniouioui...

j'avais un rêve en grand
en vrai
celui de vivre en amour
avec elle

y a quelqu’un
j’arrive de loin
je suis de là-bas
regarde mes pas

le sable a mordu mes pieds
puis la mer les a brûlés
je sais plus où les poser
j'ai nargué des frontières
racket de mercenaires
à noyer mes chimères
perdu tant de frères
mais marcher marcher
se taire lâcher s'amocher
j'ai fui devant vos guerres

nos dieux sont différents
pourquoi sont-ils plusieurs
y en a t'il un de meilleur
d'errance je suis déshérence
mais putain une maman
n'a que ses seins nous offrant

j'avais peur devant vos bombes
qui creusent nos tombes
peu importe la couleur de ma peau
je suis livide à la peur à la fuite

j'ai des envies de vivre de beau
de galoper en liberté
vous ne m'offrez que chevaux de frise
alors toi aussi tu me méprises
de barbelés acérés
sur ma vie de lambeaux
je savais pas que même à schengen
les militaires dégainent
nous hurlant la même rengaine
basta on the road again

j'avais un rêve en grand
en vrai
celui de vivre en amour
avec elle

mais si je pouvais mourir ailleurs
hein …
ailleurs que devant votre porte
hein…

j'ai sur mes mains le sang
de ma famille décimée
mais dans ma soif l'espoir
de ma belle aimée
qui viendra me retrouver

ma belle est belle comme la lumière
et vous m'embouez dans vos ornières
j'ai mal à ma terre j'ai mal à mes frères
et tant de galères pour un menteur poker

dis vous allez pas nous tirer
dis vous allez pas nous trier
pourtant je suis prêt à partager
le wagon à bestiaux
juste avant l'abattoir
le cœur de ce qui vit
irradie du chaud et de cris
les animaux s'entraident
dis moi quelques mots merde

je suis planté là
à deux pas de chez toi
tu mates la télé
mon village est pilonné
je suis parqué dans un camp
mon étoile brille jusqu'à quand

j'avais un rêve en grand
en vrai
celui de vivre en amour
avec elle

elle ne répond plus
vous non plus

mais si je pouvais mourir ailleurs
hein …
ailleurs que devant votre porte
hein

j'avais un rêve en grand
et l'homme est si petit

 

Pascal Reverchon 


21/03/2016
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promo chez rock éclair (je voudrais mourir en toi)

 

livre moi à tes coutures
sème moi la nuit de mutin
rejouis moi dans ta cambrure
déserte moi dans tes reins

exhalons de nos croisures
l'étincelle de ce matin
tes baisers offrent le parjure
mon dernier jour de pantin

enserre moi de tes mains
me dulcifier la césure

je me négritude sur les ombres des placards
je me dénoyaute mes veines noires dégoulinent
je m'hoaxe du mal tout en subliminal
je me perds me pends me perpendiculaire
j'out off the office je funiculaire
la vie m'a tant buriné la lutte finale
que j'ermite je m'excise d'elle qui me pleuvine
et sur nos dièses sans fausse note je bécarre

rejouis moi dans tes boutures
peut-être que c'est bien demain
rejouis moi dans ta cambrure
jusqu'aux pâleurs du matin

sème moi dans tes boutures
peut-être que c'est beau demain

 

Pascal Reverchon


07/03/2016
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