TEXTES EROTISÉS
Passagère
J'ai vécu l'amour d'une passagère
Elle a fait intrusion dans mon univers
Un soir où naissait l'automne
Et les jours allaient monotones
Elle a débarqué dans cet hôtel
Où j'attendais aux chandelles
Dans une chambre obscure
Sur un lit de draps blancs purs
Elle a ouvert la porte sur ma perte
Je n'ai su rester inerte
Devant sa beauté sublimée
Dans la lumière tamisée
Il n'y a pas eu un seul mot
Nos corps se sont unis au do
D'une musique en sourdine
Mes mains sur sa croupe divine
Le rythme saccadé de mes reins
Sur l'extase bandée de ses seins
Son cri étouffé du plaisir
La jouissance de mon désir
Dans le noir son ombre ondule
Elle regarde furtivement la pendule
Je la sens sans bruit s'éloigner
Dans l'instant d'une nuit figée
Demain nous serons loin
Elle aura pris un autre chemin
C'était un amour de passage
Un amour comme les mirages
D'une rencontre virtuelle
Qui aurait pu nous briser les ailes
Un plaisir longtemps dissimulé
Derrière nos deux claviers
Furtive image qui apparait
Dans mes tourments secrets
De ces femmes passagères
Pour qui je commets l'adultère
marie buisson
en résumé, la femme
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"La femme dont la gorge avait un tel dessin Qu'on moula l'idéal aux rondeurs de son sein, Cette déesse en chair, comment se nommait-elle ? Nul ne le sait. Mais grâce au sculpteur, à l'amant, La coupe a survécu dans sa forme immortelle, Et sa beauté demeure impérissablement." texte : Jean Richepin
lecture pas très sage
Boire à ta peau les perles en gouttes d'eau
Me saouler à l'épiderme de tes seins
Lécher jusqu'à plus soif la parcelle de ton dos
Faire Courir mes doigts jusqu'au divin
Ma bouche se fera moins pressante
Qu'aux supplices tu t'agrippes aux draps
De ton corps impatiente
Je te donne ce que tu attends de moi
Au creux de ton ventre mon visage
Laissera entendre qu'il ira plus bas
Tes mains dans la forêt sauvage
De mes cheveux tu te débattras
Douce folie de ce qui précède
L'instant de te donner mes lèvres
Tu feras pression pour que je cède
Et qu'enfin sorte la fièvre
Dans un sursaut de jouissance
Qui soulagera ton excitation
Rien n'égale cette puissance
Qui met le corps d'une femme en fusion
Marie Buisson
Les caresses
Il jouait de ses caresses comme un virtuose
Ma peau frissonnait de tant de tendresse
Des mains douces et agiles sur mes cuisses
J'étais les touches d'un piano pour ses doigts
Il jouait des heures sans lassitude aucune
Et moi lascive je lui offrais la cambrure de mon dos
Elles glissaient dans les moindres recoins
Sachant appuyer sur la note qui me ferait gémir
Des caresses promises à l'ivresse de nuits
Qui ne voyait la fin qu'au lever du petit matin
Le Mozart des caresses était dans mon lit
Nul autre n'aurait su joué aussi bien
Pour moi ,cette sonate à deux mains .
Marie Buisson
l'empreinte
L'empreinte de ton désir colle à ma peau
Un tatouage indélébile à l'encre de ton eau
Les effluves de nos parfums mélées
Flottent dans la chambre , sur les draps froissés
J'attend lassive passive à la dérive
J'ai froid, je bois, je m'enivre
Des poses , des proses , en osmoses
Emmélés , éssouflés , en overdoses ...
Marie Buisson, de l'encre et du papier