De l'encre et du papier

De l'encre et du papier

la violence conjugale

Patricia Bouchet :

 Femmes, femmes d'ici ou d'ailleurs, Femmes humiliées par un regard dans nos contrées, Femmes humilées par un poing levé et par le coup porté, Ailleurs mais pas si loin. Femmes amoureuses qui avaient donné son corps en refuge, Ne reçoit aujourd'hui que violences infligées. Pour toutes ces femmes, pour toutes les femmes, d'ici et d'ailleurs, Je relève la tête et je crie Haut et fort : le silence tue la dignité et je veux croire qu'un jour .... Vous serez, à nouveau, libres .. Libres de vos choix, libres de vos corps, libres d'aimer Et d'être aimé dignement.

 

Hedy Burdillat :

A mes yeux , à mon coeur, la poésie sur ce sujet , n'est pas possible.

"Le silence tue la dignité .."

La femme ,cet objet du désir .....
....Si , certains savent la chanter , l'encenser , la regarder , l'aimer , d'autres l'affublent de qualificatifs peu respectueux au point d'en faire un exutoire .
La femme : cette tentation , ce péché, ce vagin , cette putain....La liste non- exhaustive ,laisse à penser ce qu'elle endure en silence .

" Le silence tue la dignité .."
Sans cesse humiliée ,résignée, soumise ,avec tout juste le droit de respirer....Il faut bien qu'elle vive , c'est elle qui donne la vie ....
Combien meurent sous les coups , trop souvent violentées , trop souvent violées par des " compagnons " sans scrupule qui n'ont de pushing ball que leur " femme ".
Ils assouvissent leur violence , leur brutalité par des actes qu'elles passent sous silence .....

" Le silence tue la dignité .."
" La honte ", appelée " hchouma " dans certains pays entraîne et oblige la femme au silence . 
Elle n'est qu'un organe reproducteur, un vagin, lieu de soulagement de la brutalité concentrée de l'homme . sans douceur , sans caresse , que dis-je sans considération, elle est humiliée dans son intime , et doit se taire ....

" le silence tue la dignité .."

A vous messieurs les poètes , écrivez et chantez vos caresses , votre amour de celles qui vous inspirent et donnent le plaisir à tous vos sens .....Aimez-nous !

 

 

 

 Abreu Alberto :

Beaucoup de soirs étaient pareils 
Un silence soudain remplissait les oreilles
Quand ses pas résonnaient sur le palier
Quand son Père tournait les clefs
Il voyait le visage de sa Mère se figer
Le temps d’un seul coup semblait s’arrêter

Des instants de crise se "préparaient"
La surconsommation le rendait toujours mauvais
Pourtant tout était fait pour son retour
Même dans son assiette il y avait de l’amour !!!

Mais surtout pas de bruit pendant le repas
Chacun regardait fixement son plat
Seul le 20h dans la pièce résonnait
Surtout pas le froisser … sinon il éclatait

Elle vivait une existence terrible
Elle errait parfois comme un être invisible
Tout était prétexte à la violence
La "bouteille" était sa grande dépendance
Sa plaie comme un boulet il la traînait
Sans s’apercevoir que sa famille trinquait

Alors souvent au fond d’un lit
L’enfant essayait d’étouffer les cris
Chaque coup, chaque plainte de sa Mère
Il les ressentait comme un enfer
Un soir… Pourtant il a osé
Un jour entre ses poings s’interposer
Il voulait à tout prix la protéger
Du haut de ses dix ans … à son père lui montrer
Que c’était une honte de l'humilier

Alors il ne pourra jamais oublier
Ce regard noir sur lui posé
Noir, hagard et vide de compassion
Noir et "larmoyant" de boisson
Cette présence inattendue et soudaine
Calma subitement ses effusions de haine

Comme à chaque fois il a regretté
Comme toujours il a recommencé
Sa mère était-elle encore amoureuse
Son esprit était libre, sa vie était affreuse
Beaucoup de soirs se sont ainsi écoulés
Par amour et par crainte elle est toujours restée
Des vies déchirées, des rêves d’enfants qui s’envolent
C'est le quotidien d’un père violent " plongé " dans l’alcool…

 

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13/04/2016
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